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Montreal Event Summary

Page history last edited by Sarah Van Borek 14 years, 4 months ago

 Summaire de L'AtelierPolitiqueÉtrangère

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Atelier de la Politique Étrangère Canadienne

Canada Monde, CERIUM et CEPES

Le 29 novembre, 2009

Montréal, QC

 

Cet atelier a été organisé par Canada Monde en collaboration avec le Centre d'Études des Relations Internationales de Montréal et le Centre d'Études des Politiques Étrangères de l'Université de Québec à Montréal.

 

Cet atelier, qui a eu lieu à l’Université de Montréal le dimanche, 29 novembre 2009, s’est basé sur deux grands thèmes, qui sont les suivants:

1. Le Nord Canadien

2. Le Développement International

 

Lors de chacun de ces sessions, il y a eu l'intervention de plusieurs experts qui ont permis le lancement des discussions très actives et intéressantes. Tous ceux et celles qui portent un intérêt à la politique étrangère canadienne ont été les bienvenus afin de faire partager leurs idées.  Afin d’assurer la quantité des participants, ainsi que pour des raisons de promotion, l’entrée à cet atelier a été gratuite.

 

On a eu plusieurs invités intéressants lors de notre conférence.  Voici une liste des participants, d’abord, pour le Nord Canadien :

- Stéphane Roussel: chercheur et professeur à l'UQAM

- Nicholas Mainville: Coresponsable de la campagne du Forêt boréale au Québec avec Greenpeace

- Daniel Lamoureux, directeur du Réseau de développement économique du Nunavut

 

Et pour le  Développement International:

- Dominique Caouette: professeur à l'Université de Montréal et représentant de l’organisation Inter Pares, ainsi que membre actif du CERIUM

- Alain Carrier: Conseiller en affaires internationales - Coordonnateur Direction Asie-Pacifique, Afrique et Moyen-Orient au Ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.

 

En ce qui concerne la session sur le développement international, les grands thèmes abordés étaient : les missions du MDEIDE, leurs missions pour promouvoir l’avancement économique en Inde, Chine, Corée du Sud, et Taiwan d’une façon convenable pour pouvoir aider les travailleurs en dessus du seuil de pauvreté afin de garantir une certaine croissance économique aux citoyens. Aussi, on  a eu une discussion sur la logistique utilisée par le ministère, ainsi que la réalisation de leur mission; de faire un impact positif dans le développement économique des pays à l’étranger, tout en permettant l’ouverture de l’investissement pour les Canadiens.  Ensuite, on a parlé du UBINIG, une organisation qui vient d’être créé afin d’aider à l’abolissement de la pauvreté ailleurs dans le Sud, et le rôle que l’Inter Pares joue dans ce programme. Leur bût a été, depuis 1975, de faire avancer la justice sociale, en particulier pour les femmes, en termes d’égalité aux normes de travail, et le droit à l’accès aux services de la santé.

Enfin, Marcela Urteaga, représentant du World Café,  a lancé une session de discussion qui a été un gros succès parmi ceux qui ont assisté à notre conférence ce jour-ci. Elle lançait la discussion avec des questions mises sur le tableau, et elle permettait aux gens de se poser des questions entre eux, de partager des idées sur les thèmes abordés, ainsi que de réfléchir sur les différentes perspectives présentes durant l’atelier.

 

En gros, la journée à été un gros succès, avec le lancement du livre du département de Sciences Politiques à la fin, où on a pu fêter sa fin avec ceux qui l’ont passé avec nous toute une journée ce dimanche-ci, avec un verre de vin et une conversation sur ce que la politique étrangère du Canada et son rôle impliqué là-dedans voulait dire à nos participants. 

 

Notes De L'AtelierPolitiqueÉtrangère

 

 

La Session sur L’Arctique

Longtemps un désert de glace sans intérêt économique, l’Arctique s’est transformé en voie navigable convoitée. Avec la fonte de la banquise, de plus en plus de pays s'intéressent maintenant aux ressources naturelles de ce territoire, mettant au défi la souveraineté canadienne sur l’Arctique.

Le passage du Nord-Ouest est une voie maritime qui passe entre les îles du nord du Canada et qui relie l'Atlantique et le Pacifique. Ce raccourci entre l’Europe et l'Asie n’a pas découragé explorateurs, scientifiques et politiciens pour qui possèderaient la clé du passage.

En 2006, en pleine élection fédérale, Stephen Harper fait la promesse de défendre la souveraineté du Canada dans l’Arctique. La présence canadienne serait ainsi assurée sur ce territoire hostile en investissement plus de 5,3 milliards de dollars sur 5 ans. Au cœur de cette guerre froide, le Québec n’y échappe. Friand de ses eaux et de son vaste territoire, le gouvernement québécois possède tout autant politiques et programmes afin d’assurer et de protéger sa propre souveraineté et de ne pas perdre le Nord.

La souveraineté du Nord pose une série de problématiques qui touchent aujourd’hui citoyens, politiciens, gens d’affaires, gouvernements provinciaux, premières Nations, etc. Comment peut-on gérer ce dossier, ce territoire tant désiré? Les prochaines informations sont le résultat des conférences de l’Atelier Politique étrangère de Montréal, qui s’est tenu le 29 novembre 2009 et des discussions entre les participants qui ont suivi.

Les enjeux

Les changements climatiques

Mauvais garçon, le Canada n’est pas épargné par les critiques internationales sur les changements climatiques. Le Nord canadien est sur la ligne de front du débat sur les changements climatiques. Les populations autochtones et les résidants dont le revenu dépend des ressources de la terre et de l’eau sont les plus durement touchés. L’adaptation à ces changements se fait tant sur le terrain qu’au sein de la formulation de politiques visant le développement du Nord. Le mot-clé demeure « intégration ».

La programmation politique canadienne pour le Nord doit ainsi se servir davantage de ces cadres fédéral-provincial-territorial afin d’intégrer les risques relatifs au changement du climat dans l’aménagement politique, structurel et militaire du Nord. Les intérêts nordiques, et ceux des communautés locales, doivent demeurer représentatifs et intégrés dans l’élaboration de solution et dans le processus d’adaptation aux changements climatiques.

La souveraineté

À qui appartient l’Arctique? À qui incombera la lourde responsabilité de gérer le passage tout en protégeant les terres nordiques et à répondre à l’enjeu de la protection des communautés locales? Compétiteurs du Canada, les États-Unis, le Groenland, la Russie et certains pays d’Europe du Nord réclament tous une portion du territoire du Cercle polaire.

L’absence de réglementation sur l’accès aux eaux du Grand Nord canadien est certes la problématique majeure qui menace la souveraineté canadienne. Malgré tout, le Canada continue à revendiquer sa souveraineté dans le passage du Nord-Ouest. Pour le gouvernement américain, la situation est tout autre : le passage du Nord-Ouest est et demeure un détroit international, c’est-à-dire, un passage à l’accès libre.

Pour l’instant, la gestion se fait de manière conjointe mais une organisation internationale propre aux enjeux du Nord devrait être créée afin d’aborder le débat, un genre de « Nations unies » relatives aux affaires du Nord. Pour l’instant, cette initiative demeure au premier stade, le Canada agissant de manière trop unilatérale afin d’espérer une coopération internationale.

Les populations locales

Le bilan dressé quant au futur et à la place accordée aux populations locales est grave. Entre tradition et modernité, les Premières Nations du Nord se retrouvent face à l’aube d’un déclin annoncé.  Aujourd’hui, moins de 50 000 Inuits se partagent les immenses terres du Nord mais leur nombre diminue face à l’arrivée des développements « du Sud » vers le Nord. 

En effet, trop de solutions du Sud sont proposées aux enjeux du Nord et les populations locales doivent reprendre le contrôle de leur territoire en participant étroitement aux politiques gouvernementales du Nord.

L’investissement est présent dans le Nord souvent sous forme d’adaptation des communautés locales. Malgré tout, la passation des modes de vie traditionnels aux nouvelles générations se fait difficilement et la relève semble absente du paysage nordique. Le développement du territoire n’entraînera certes pas un second souffle aux peuples locaux, au contraire, les peuples se retrouveront morcellés au sein de nouvelles populations d’habitants.

Le Québec

La plus grande région québécoise, celle du Nord, représente plus de la moitié de la superficie totale du Québec. Habitée par une majorité autochtone et inuit, ce territoire demeure peu colonisé malgré la promesse que ses terres, riches en ressources, relèvent. Le Québec fait face aux mêmes dilemmes qu’au gouvernement fédéral : la prévision des changements climatiques dans la formulation de leur politique « Nord », l’intégration des populations autochtones et le développement écologique et équitable de ce territoire. Comment le Québec peut-il développer son programme politique du Nord tout en intégrant les populations autochtones et en maximisant la protection des terres autochtones?  Une série de programmes sociaux sont élaborés afin de permettre aux populations, notamment aux jeunes, de développer un sentiment d’appartenance et de participer de manière active au futur de leur territoire.

Merçi à nos conférenciers:

Richard Weber

Explorateur polaire canadien de renommée mondiale, en moins de 30 ans, Richard Weber a participé, guidé et organisé plus de 45 expéditions en Arctique. Il est le seul à avoir complété plus de six expéditions majeures au pôle Nord, un record dans la conquête du pôle Nord. En 1986, il est devenu le premier canadien à atteindre le pôle nord.  En 1989, il est le premier explorateur dont le GPS enregistre la position 90 degrés nord. En 1995, il est le premier homme à atteindre le pôle nord sans ravitaillement et sans assistance.

Stéphane Roussel

Professeur agrégé au Département de science politique de l’Université du Québec à Montréal, Stéphane Roussel est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes. M. Roussel a reçu plusieurs Bourses et subventions, notamment du Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada, du ministère de la Défense nationale et de l’OTAN. Ses travaux portent principalement sur la politique de sécurité canadienne, notamment en ce qui a trait aux relations avec les États-Unis et les États européens. Il a aussi acquis une expertise en histoire militaire et en théories des relations internationales.

Daniel Lamoureux

Daniel Lamoureux naît en 1945 dans les Laurentides. Il fait des études universitaires à l’École des Hautes Études Commerciales et à l’Université du Québec à Montréal (baccalauréat en communication), devient membre de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec et, par conviction, s’investit dans le milieu communautaire. Il fonde la Galerie Maximum et quelque deux cents organismes sans but lucratif, œuvre dans les secteurs des arts, des jeunes sans-abri et des polytoxicomanes. Il travaille au Comité organisateur de la Fête nationale du Québec (3 ans, directeur adjoint à la coordination régionale), à la Galerie Maximum (5 ans, directeur), à la Maison Tangente (6 ans, codirecteur), à la Fédération franco-TéNOise (10 ans, directeur général), au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (3,5 ans, coordonnateur) et à l’Association des francophones du Nunavut (2 ans). Il est le père de Samuel (5 ans) et d’Alexis (4 ans).

Nicolas Mainville

Biologiste et diplômé de la maîtrise en sciences de l’environnement de l’UQAM, M. Mainville se spécialise dans les enjeux de conservation de la biodiversité et de l’amélioration des pratiques forestières en forêt boréale québécoise. Il assure le poste de responsable de la campagne forêt au sein de Greenpeace depuis avril 2009. Ses recherches sur les impacts du déboisement en Amérique du Sud, sa formation académique multidisciplinaire et son implication dans de nombreux groupes environnementaux lui on permis d’acquérir une vision holistique des problématiques environnementales. Il a d’ailleurs obtenu un Phénix de l’environnement en 2004 pour l’émission radio Délirium environnemental qu’il co-animait à Montréal. M. Mainville a occupé de 2005 à 2009 le poste de Directeur de la conservation à la SNAP et de coordonnateur de l’Initiative Aux arbres citoyens!.

 

La Session sur les défis du développement international et la politique étrangère canadienne

Dominique Caouette, Sci.Pol. UdM - Présentation

Introduction :

•    Il importe tout d’abord de situer le contexte des politiques de développement un processus plus large de révision de l’ensemble de la politique extérieure canadienne entrepris depuis 2003  avec le « Dialogue sur la politique étrangère ». 

•    Cet énoncé faisait partie d’une série de quatre énoncés qui portent sur la diplomatie, la défense et le commerce en plus du développement international.  Il est donc essentiel de saisir le contexte dans lequel la Ministre de la coopération internationale Madame Aileen Carroll avait lancé son énoncé.

•    Maintenant dénommée, l’approche des trois « D » (diplomatie, défense et développement), le Canada cherche à mieux organiser et coordonner ses interventions sur la scène internationale.

Contexte de l’assistance international du Canada :

•    Depuis plusieurs années, le gouvernement Canadien, est conscient du désengagement de son aide internationale durant les années 90.  Au niveau financier, après avoir atteint des sommets d’un peu plus de 0,5% du PNB (produit national brut) annuel durant les années 80, l’aide canadienne s’est éloignée graduellement de cet objectif pour atteindre des planchers autour, de 0,25 durant la fin des années 90

•    Depuis la seconde moitié de cette décennie, le gouvernement a amorcé une tentative de redresser la situation.  Cependant, la remontée proposée reste modeste.  Selon les calculs de l’Institut Nord-Sud, avec 8% d’augmentation par année d’ici 2010, la Canada n’atteindra que 0,35% soit la moitié de l’objectif à long terme que le Canada s’est fixé.  À ce rythme,  nous n’atteindrions l’objectif fixé par l’ex-premier Pearson que dans 18 ans.

•    La révision de la politique d’aide internationale se situe dans le contexte d’un  questionnement important au sein de la fonction publique fédéral autour de l’imputabilité et l’efficacité de l’aide internationale.  Et donc, l’importance de s’assurer une allocation optimale des ressources est au cœur des propositions

Éléments centraux :

•    Le modèle théorique qui semble former l’arrière fond de la révision de la politique d’aide internationale en est un économique : Il faut assurer les conditions optimales de santé et d’éducation de base pour garantir la disponibilité de forces productives.  On ne parler peu des éléments structurels de la pauvreté telles les structures commerciales internationales ou

•    Critères de sélection :

o    Niveau de pauvreté

o    Capacité de l’utilisation de l’aide efficacement

o    Présence canadienne suffisante pour ajouter de la valeur

•    Domaines prioritaires :

o    Bonne gouvernance

o    Santé

o    Éducation de base

o    Développement du secteur privé

o    Viabilité de l’environnement

 

     Éléments louables :

o    Tentative de bien systématiser l’intervention et le rôle du Canada dans le monde

o    Construire sur les connaissances, l’expérience et l’expertise canadienne.

o    Augmenter la transparence et l’imputabilité de l’aide internationale auprès de la population

o    Création d’un comité d’experts au niveau du partenariat

Ce qui manque :

o    On n’a pas vraiment un cadre d’analyse stratégique qui situerait le Canada et sa contribution potentielle à l’intérieur de cet environnement;

o    Il est important de situer la réduction de la pauvreté dans le contexte plus large de l’engagement du Canada pour le respect des droits de la personne;

o    Il importe de mettre sur un pied d’égalité l’éradication de la pauvreté dans le monde avant même l’idée de faire progresser les « valeurs canadiennes. »

o    Une des priorités importante et absente est le secteur rural, en particulier le rôle crucial de l’agriculture.

o    Où sont les voix et les connaissances et l’expertise développées dans les pays du Sud.

Tensions au sein des politiques d’aide internationale:

o    L’accent sur le développement de la petite entreprise et en même temps, une position libérale au sein des négociations internationales de l’OMC

o    Comment concevoir la contribution du Canada.  À travers les années,  le Canada a su développer une expertise au cours des années dans plusieurs pays, et il faut éviter      de jeter « le bébé » avec l’eau du bain

o    Il existe une tension entre la promotion de valeurs « canadienne » d’une part et de l’autre les intérêts canadiens

o    Il faut s’assurer de travailler de manière cohérente avec le personnel sur le terrain et qui doit être formé, non pas comme des « fonctionnaires sans frontières » mais      avoir la formation et l’expertise requise

o    Difficulté de faire la transition, d’opérationnaliser à l’interne

o    Résistance bureaucratique

o    Besoin de nouveaux fonds pour éviter de transférer l’argent d’un programme à un autre

o    Au niveau de l’opérationnalisation des initiatives multilatérales : comment choisir? Comment évaluer les performances

o    Manque d’expertise à l’intérieur de l’ACDI en fonctions des priorités retenues

o    L’importance de dépasser la compétition entre Ministères et agences pour les fonds pour établir de véritables relations de travail (exemple du 5% pour la recherche sur le      développement)

Recommandations :

•    Accélérer l’accroissement du taux de croissance de l’aide canadienne pour au moins atteindre l’objectif de 0,7% en l’an 2015;

•    Renforcer l’importance de l’éradication de la pauvreté et cela avant la promotion des intérêts commerciaux et politiques du Canada dans le cas des pays cible;

•    Accorder une plus grande place aux acteurs de la société civile : que ce soit dans les pays cible, au Canada ou au niveau des acteurs transnationaux (ONG et réseaux      transnationaux);

•    Accorder une plus grande place au domaine agricole, l’épine dorsal du développement dans les pays les plus pauvre

•    Permettre à un plus grand nombre de Canadiennes/Canadiennes de participer à différentes initiatives qui visent non pas l’assistance mais une plus grande solidarité      internationale : commerce équitable, programme d’échange et de formation

•    S’assurer des effets multiplicateurs des programmes, il faut que les projets et les programmes puissent s’arrimer à des processus de réformes de politiques publiques

•    Il importe de réaliser que le Canada ne peut imposer une série de valeurs, mais plutôt être capable de s’engager dans un dialogue mutuel avec les pays retenus.

 

 

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